Organisation des Nations Unies
À l’instar des années précédentes, le Luxembourg a participé aux réunions des conseils d’administration du PNUD, du FNUAP, de l’UNOPS, d’ONU-Femmes et de l’UNICEF. En 2019, le Luxembourg a siégé au conseil d’administration de l’UNICEF, année qui a été marquée par le 30e anniversaire de la Convention internationale des droits de l’enfant. Lors de la session annuelle du conseil de l’UNICEF, le Luxembourg a facilité la décision portant sur le rapport annuel sur l’action humanitaire.
La Coopération luxembourgeoise a en outre continué à suivre de près le processus de repositionnement du système des Nations Unies pour le développement lancé par le Secrétaire général Guterres en juillet 2017 et dont la résolution a été adoptée par l’Assemblée générale des Nations Unies en mai 2018. Le repositionnement a mis en place une nouvelle génération d’équipes-pays des Nations Unies, une redynamisation du rôle du système des coordonnateurs résidents, un réaménagement de l’approche régionale, une orientation stratégique, une supervision et une responsabilité pour obtenir des résultats à l’échelle du système, un meilleur financement et un suivi de l’action menée pour repositionner le système des Nations Unies aux différents niveaux.
La santé reste une priorité de premier plan pour le Luxembourg. Le partenariat sur la couverture sanitaire universelle avec l’OMS et l’UE continue à se développer considérablement; le Luxembourg s’est en effet réengagé pour une 3e phase de soutien au Partenariat, couvrant la période 2019-2021. La couverture sanitaire universelle, objectif phare de sa stratégie santé, est l’épine dorsale de l’ODD 3 «Bonne santé et bien-être».
Avec ONUSIDA, le Luxembourg a renforcé ses efforts dans la lutte contre le VIH/sida dans la région prioritaire de l’Afrique de l’Ouest à travers une contribution annuelle de 1 million d’euros au Plan de rattrapage en Afrique de l’Ouest et du Centre. Ce programme régional vise à atteindre les objectifs de traitement 90-90-90 grâce à un soutien accru de la société civile locale. Le respect des droits de l’homme et les soins pédiatriques figurent au cœur de ce programme. Les fonds luxembourgeois ont notamment permis de donner naissance à l’Institut de la société civile en Afrique de l’Ouest et du Centre pour la santé et le VIH, une approche régionale de partage de connaissances et de renforcement de capacités. Par ailleurs, le Luxembourg a intensifié sa collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme afin d’atteindre les objectifs ambitieux de mettre fin aux trois pandémies comme menaces à la santé publique d’ici 2030. En effet, le Luxembourg était le premier pays à échelle mondiale à annoncer son soutien renouvelé au Fonds mondial lors de la conférence de reconstitution des ressources qui s’est tenue le 11 février à New Delhi.
Ces sujets, ainsi que les priorités thématiques et les projets multilatéraux de la Coopération luxembourgeoise ont été abordés lors des consultations annuelles avec les agences onusiennes new-yorkaises, qui se sont tenues les 17-18 juillet 2019. Les consultations annuelles avec les agences onusiennes à Rome ont eu lieu les 13 et 15 février 2019.
En marge de la conférence New Space Europe, le Luxembourg a signé, en date du 13 novembre 2019, le premier accord de financement visant à soutenir le nouveau projet de l’UNOOSA intitulé «Space Law for New Space Actors». Ce projet offre aux Etats membres des Nations Unies un renforcement ad hoc des compétences en matière de rédaction de législations spatiales nationales et/ou de politiques spatiales nationales conformes au droit spatial international, afin de promouvoir la viabilité à long terme des activités spatiales extra-atmosphériques. De tels efforts de renforcement des capacités visent en particulier à aider les puissances spatiales nouvelles et émergentes du Sud à exercer leurs activités spatiales de manière responsable et durable et à donner une voix à un plus grand nombre d’Etats dans ce domaine.
Au cours de 2019, le Luxembourg a poursuivi son partenariat de longue date avec le Bureau international du travail (BIT), entre autres grâce à l’initiative «Emploi décent des jeunes». Une autre priorité de la Coopération luxembourgeoise est l’extension de son engagement concernant le projet de protection sociale avec le BIT sur toute une région au Sud-Est de l’Asie, en commençant par le Laos, le Myanmar et le Vietnam. Également, en 2019, le projet en collaboration avec le BIT en Tunisie sur l’entrepreneuriat social et solidaire a démarré et la phase d’introduction est achevée.
La Coopération luxembourgeoise reste attachée aux efforts accomplis par l’UNRWA au Proche-Orient, ceci malgré les difficultés structurelles auxquelles l’organisation fait face. L’agence onusienne continue à être le principal partenaire dans la région.
Le Conseil des gouverneurs du Fonds international de développement agricole (FIDA) (14-15 février 2019) a été un des conseils les plus importants non seulement pour le Luxembourg à cause du lancement officiel du Fonds ABC en marge de cette conférence, mais également pour le FIDA dans son ensemble suite à l’adoption de la décision de travailler dorénavant sur une stratégie pour une collaboration avec le secteur privé. Il s’agit là d’une toute nouvelle donne qui changera l’interaction du FIDA et qui produira de nouvelles opportunités à l’avenir en vue d’un engagement multi-acteur plus efficace pour mettre en œuvre le Programme 2030 et des 17 ODD. Avec le lancement du nouveau Fonds ABC, le Luxembourg a une nouvelle fois pu se positionner comme précurseur en matière de développement de mécanismes de financement innovants et durables.
En 2019, de nouveaux projets multilatéraux ont été conclus avec le PNUD (Cabo Verde, Ethiopie), avec le FNUAP (Irak), avec le PAM (Nicaragua), avec l’OIT (Tunisie), ainsi qu’avec l’UNICEF (Niger, Syrie/Jordanie et République centrafricaine). Au niveau national, la Coopération luxembourgeoise a conclu un nouveau partenariat avec l’asbl Luxembourg Income Study Database et elle a renouvelé son appui à la sensibilisation au développement international en soutenant l’organisation annuelle par l’Athénée du Luxembourg du deuxième Luxembourg Model United Nations (LUXMUN).