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Introduction

Les relations de coopération au développement entre le Niger et le Luxembourg remontent à 1989, année où le Niger est devenu pays partenaire de la Coopération luxembourgeoise.

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Le renforcement de ces relations s’est traduit par la signature d’un premier accord-cadre de coopération, le 12 juillet 1995, substitué par un second accord prévoyant notamment la réunion annuelle d’une Commission de Partenariat, qui constitue un espace privilégié de dialogue entre les deux pays et permet de dresser un état des lieux de la mise en œuvre des interventions liées à la coopération au développement. En 2021, les relations de coopération au développement étaient encadrées par le troisième Programme indicatif de Coopération (PIC III), signé le 26 septembre 2015. Couvrant initialement la période 2016-2020, il a été prolongé jusqu’au 31 décembre 2021. De plus, les programmes de l’Éducation et de la Formation, de la formation et de l’insertion professionnelle, d’appui au développement agricole durable ainsi que du renforcement des capacités des acteurs de la chaine des dépenses publiques ont été prolongés, sans incidence budgétaire, jusqu’au 30 juin 2022 afin de permettre une clôture ordonnée de ces programmes et lancer les nouveaux. Doté d’une enveloppe indicative initiale de 67 millions d’euros, le budget indicatif total du PIC III se situait à hauteur de 118 millions d’euros en 2021, preuve du dynamisme de la Coopération luxembourgeoise au Niger, qui demeure le pays partenaire avec l’enveloppe la plus élevée. Le PIC III se concentre sur les secteurs de (i) l’enseignement de base et de la formation technique et professionnelle, (ii) de l’eau et de l’assainissement et (iii) du développement agricole durable et (iv) des finances publiques. Les interventions bilatérales dans ces domaines sont mises en œuvre par l’agence luxembourgeoise pour la coopération au développement, LuxDev. Malgré la dégradation de la situation sécuritaire au Sahel et au Niger en particulier, ainsi que ses implications en termes de coopération au développement, la mise en œuvre des différents programmes de la Coopération luxembourgeoise a pu se poursuivre sans incidents.

La Coopération luxembourgeoise dans le cadre du PIC III a engendré des résultats visibles : dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, le Luxembourg met en œuvre, depuis 2016, un programme multi-bailleurs d’environ 85 millions d’euros (dont 42 millions d’euros du Luxembourg), qui a contribué à la construction de 160 systèmes d’alimentation en eau potable, ce qui correspond à 57.000 ménages nouvellement desservis. 300 latrines publiques ont été réalisées dans les écoles, les centres de santé et les lieux publics. Les interventions ont également permis de réaliser 100 puits cimentés et 20 stations de pompage pastorales. Ces réalisations sont accompagnées par une intermédiation sociale qui a débouché sur la signature de 110 accords sociaux destinés à éviter les conflits autour de ces nouveaux points d‘eau. Dans le secteur de l’éducation, depuis 2005, les interventions du Luxembourg ont contribué à construire plus de 650 écoles et 140 centres d’alphabétisation, par le biais desquels 23.000 bénéficiaires ont eu accès à des programmes d’alphabétisation. Dans le secteur de la formation professionnelle, la Coopération luxembourgeoise a fortement appuyé la filière de l’artisanat au Niger et soutenu la création de 13 villages artisanaux. 17 centres de formation ont été construits et 171 centres ont bénéficié d’équipements mis à disposition de 38.500 apprenants sur l’ensemble du territoire national. Dans le cadre du développement agricole durable, 11.295 jeunes ont été formés sur les maillons production et transformation agricoles (dont 59% de femmes). Le programme a également appuyé 8.928 jeunes à travers un appui agricole, 6.867 producteurs (dont 51% de femmes) ont bénéficié d’un crédit pour lancer une activité agricole et 7.556 hectares de terres dégradées ont été récupérés et réhabilités au profit de 7.700 jeunes agriculteurs (dont 61 % de femmes). Les interventions d’appui à la chaine des dépenses publiques ont permis, en collaboration avec l’École nationale d’administration (ENA) du Niger, de former 240 cadres du ministère des Finances.

Dans le cadre de la visite de travail au Luxembourg de SEM Mohamed Bazoum, président de la république du Niger, le 19 mai 2021, les ministres Fayot et Massoudou, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération, ont signé le 4ème Programme indicatif de Coopération (PIC IV, 2022-2026) entre le Luxembourg et le Niger, dont l’enveloppe indicative s’élève à 144,5 millions d’euros. Le PIC IV confirme ainsi le Niger comme premier pays récipiendaire de l’Aide Publique au Développement (APD) parmi les pays partenaires du Luxembourg. Tout en s’inscrivant dans la continuité en termes de secteurs d’intervention, le PIC IV se veut une réponse adaptée à l’évolution du contexte nigérien, en particulier en ce qui concerne la dégradation sécuritaire et ses conséquences au niveau humanitaire. Le PIC IV définit trois domaines d’intervention prioritaires : la fourniture et l’accès inclusif aux services sociaux de base tels que l’eau, l’assainissement, l’habitat et la sécurité alimentaire et nutritionnelle ; le développement du capital humain à travers des appuis à l’éducation, à la formation technique et professionnelle, à l’autonomisation des adolescentes et l’insertion socioéconomique ; le renforcement de la gouvernance, en particulier en apportant des appuis aux capacités des administrations publiques afin de les mettre en mesure de fournir les services sociaux de base nécessaires, la gestion des finances publiques et la finance inclusive.

Suite à la visite de travail du président nigérien, la 13e Commission de Partenariat s’est tenue le 11 juin 2021 par visioconférence, coprésidée par les directeurs de la coopération. La Commission de Partenariat a permis de faire le point sur l’état d’avancement des programmes de coopération en cours et sur les domaines d’intervention du nouveau PIC IV. La formulation des nouveaux programmes du PIC IV a été lancée le 25 novembre 2021 à Niamey. Afin de capitaliser sur les leçons apprises dans la mise en œuvre du PIC actuel, les partenaires ont décidé de prolonger la plupart des programmes actuels jusqu’en juin 2022, sans augmentation budgétaire. Fin 2021, l’exécution financière du PIC III est proche de 100 %, ce qui souligne le bon déroulement des programmes de la Coopération luxembourgeoise au Niger et met en lumière l’efficience de l’approche sectorielle favorisant l’alignement et l’utilisation des systèmes nationaux et dans ce sens l’appropriation et le renforcement des capacités.

Dans le cadre de la coopération multilatérale, le Luxembourg a soutenu de 2016 à 2021 deux programmes mis en œuvre par des agences onusiennes pour un volume total de 11,75 millions d’euros dans le cadre du PIC III. En collaboration avec le ministère de la Santé, le partenariat à hauteur de 5 millions d’euros entre le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et le Luxembourg soutient la Stratégie nationale sur la sécurité nutritionnelle. Le programme d’appui à l’intégration des droits et santé des adolescentes et de la maitrise de la croissance démographique dans les politiques et les programmes (projet « Illimin »), doté d’un budget de 6,7 millions d’euros, est mis en œuvre par le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA).

Finalement, en 2021, le gouvernement luxembourgeois a signé des accords-cadres avec sept ONG luxembourgeoises qui sont actives au Niger et qui ont poursuivi la mise en œuvre de leurs projets malgré le contexte de crise sanitaire, souvent via des partenaires locaux. En 2021, 1.419.751,10 euros ont été mis en œuvre au Niger par les ONG luxembourgeoises.

Dans le contexte d’une crise alimentaire et nutritionnelle qui frappe la sous-région sahélienne, la Coopération luxembourgeoise a également octroyé un appui supplémentaire au Dispositif National de Prévention et de Gestion des Crises Alimentaires (DNPGCA) à hauteur de 1 million d’euros avec l’objectif de subvenir aux besoins alimentaires des populations les plus vulnérables et en réponse à l’appel à la solidarité internationale du gouvernement nigérien, portant ainsi l’appui total au dispositif à 5 millions d’euros.

Évolution de l'APD

Toujours dans le cadre du PIC III, le Luxembourg a poursuivi son appui financier à la riposte nationale dans la lutte contre la pandémie. À travers le partenariat démarré en 2020 réunissant le Luxembourg, l’Union européenne et l’agence belge de développement ENABEL, dans le cadre de l’approche Team Europe – Niger, a contribué au renforcement et au maintien des capacités du système de santé afin d’assurer l’efficacité de la prévention, de la préparation, de la détection et de la réaction à la menace de la Covid-19.

Données de référence

  • Population (millions): 24,21
  • RNB/habitant ($ PPA): 1.230
  • Classement selon IDH: 189/189
  • Espérance de vie: 63

Répartition sectorielle

2021