Introduction
Tout en gardant à l’œil la dégradation de la situation sécuritaire et politique, le Luxembourg a continué son engagement en matière en faveur de la santé, de la gouvernance, des droits de l’homme et de la santé au niveau régional en Afrique de l’Ouest et au Sahel.
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Dans le domaine de la lutte contre les maladies transmissibles, dont le VIH/Sida, le Luxembourg a continué son soutien au projet FEVE IMPULSE (2021-2026) mis en œuvre par l’ONG internationale ENDA Santé et contribuant à la stratégie 95-95-95 du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA) avec un accent particulier sur les populations vulnérables et la coopération transfrontalière, dans dix pays de la sous-région (Burkina Faso, Cabo Verde, Gambie, Guinée-Bissau, Guinée-Conakry, Mali, Niger, Sénégal, Bénin, Côte d’Ivoire). Le Bénin et la Côte d’Ivoire ont été rajoutés comme nouveaux pays d’intervention en 2022, ce qui a augmenté le budget total du projet à 7.377.347 euros.
La Coopération luxembourgeoise a poursuivi le partenariat entre le Luxembourg Institute of Health, le Centre Hospitalier de Luxembourg, ENDA Santé, le Laboratoire National de Santé du Luxembourg et l’ONG luxembourgeoise Stop Aids Now/Access pour améliorer l’accès aux diagnostics et traitement de personnes infectées par des maladies sexuellement transmissibles au Sénégal et en Guinée-Bissau
(projet CARES). L’innovation, la recherche scientifique appliquée et la valorisation des partenariats multi-acteurs sont devenus le fil conducteur de ce projet qui se construit dans l’esprit de l’ODD n°17 des Nations Unies visant à nouer des partenariats inclusifs pour une coopération efficace. Cet engagement dans le domaine de la santé est complété par le Partenariat sur la couverture sanitaire universelle avec l’Organisation mondiale de la Santé (depuis 2013), que le Luxembourg soutient financièrement avec une contribution à hauteur de 8,8 millions d’euros de 2022 à 2024.
Au-delà du domaine de la santé, le Luxembourg appuie l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) afin d’améliorer la protection de la santé humaine, la sécurité sanitaire des aliments et la durabilité du commerce en denrées alimentaires au Sénégal, au Burkina Faso et au Mali. L’année 2022 a également vu la continuation du projet Agri+ mis en œuvre par l’ONG SOS Faim qui vise à améliorer les conditions de financement de l’agriculture familiale au Burkina Faso et au Mali.
Au niveau de la gouvernance, le Luxembourg a continué son soutien au Centre d’assistance technique dans le domaine du renforcement des capacités de gestion macro-économique du Fonds Monétaire International, qui organise des séminaires et des stages d’immersion pour former les cadres des pays participants en matière de finances publiques et de bonne gouvernance. L’appui luxembourgeois a également permis de délivrer des formations dans le secteur financier et bancaire par la ATTF / House of Training en collaboration avec la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
La Coopération luxembourgeoise soutient également le développement de la microfinance et de la finance inclusive et innovante à travers plusieurs véhicules d›investissement d›impact, éligibles pour opérer dans la région. Par exemple, le Financial Inclusion Fund soutient des intermédiaires financiers dans le développement de services adaptés aux besoins des populations qu’ils servent (e.g. secteurs de l’éducation, de la santé et de la digitalisation). Le fonds BLOC Smart Africa est dédié aux start-ups actives dans le secteur des technologies de l’information et de la communication. Dans le domaine de l’agriculture, le Smallholder Safety Net Up-ScalingProgramme (SSNUP) vise à renforcer la résilience de trois millions petits exploitants agricoles et de leurs familles qui, aujourd’hui, font partie des groupes les plus vulnérables aux chocs naturels. L’Agri-Business Capital Fund (Fonds ABC) a pour objectif de mobiliser des fonds publics et privés pour financer des chaînes de valeur agricoles dans les pays en voie de développement afin de contribuer au développement de nouveaux marchés et à la création d’opportunités d’emploi. Enfin, le Fonds de l’initiative Bamboo-UNCDF pour les pays les moins avancés (BUILD) vise à soutenir les petites et moyennes entreprises en mettant un accent particulier sur l’autonomisation économique des jeunes et des femmes.
En 2022, le Luxembourg a aussi activement poursuivi son engagement en faveur de la digitalisation et de la recherche. Le projet LuxWAyS (3,5 millions d’euros pour 2020-2024) vise l’encadrement et la formation de 10 enseignants-chercheurs experts pour assurer la mise en place de cursus de formation afin de former à terme des professionnels locaux hautement qualifiés pour intégrer le marché de travail. L’UCAD (Dakar) et l’Université Joseph Ki-Zerbo (Ouagadougou) participent en tant qu’universités de référence en Afrique de l’Ouest, avec le SnT (Université du Luxembourg) comme centre de référence à Luxembourg. Egalement dans l’intérêt de la recherche, la Coopération luxembourgeoise a formalisé sa décision de vouloir contribuer à la mise en place d’une cellule d’évaluation d’impact des politiques de développement au Luxembourg Institute of Socio-Economic Research (LISER) (1,25 millions d’euros pour2022-2023).
Son engagement de longue date dans le Sahel a amené le Luxembourg à joindre l’Alliance Sahel, dont il est un membre actif depuis 2018. L’Alliance Sahel vise à mieux coordonner les actions de développement des différents bailleurs et à renforcer leur impact sur le terrain.