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Environ 30 % du budget de l’aide publique au développement par an est réservé au soutien des programmes et projets des organisations multilatérales afin de contribuer à la mise en œuvre des 17 objectifs de développement durable (ODD) du Programme 2030 des Nations unies.

Des accords de partenariat stratégiques lient Coopération luxembourgeoise aux organisations multilatérales les plus importantes basées notamment à New York et à Genève. Des consultations annuelles sont organisées pour assurer le suivi de ces différents partenariats et échanger sur leurs priorités et stratégies, leurs activités et résultats sur le terrain. En 2023, la Coopération luxembourgeoise a accueilli l’UNICEF, ONU Femmes, le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) à Luxembourg et s’est réunie avec le Fonds d’équipement des Nations unies (FENU) à New York, ainsi que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’ONUSIDA et l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève.

En mars 2023, le Luxembourg a participé à la 5e Conférence sur les Pays les Moins Avancés (PMA) à Doha, au Qatar, soulevant son engagement de longue date aux populations les plus vulnérables de la communauté internationale.

Tout au long de l’année des échanges de haut niveau ont été organisés avec une série d’agences. En juillet 2023, le ministre Franz Fayot s’est rendu à Rome pour une visite de travail, où il a pu s’entretenir sur les efforts requis pour lutter contre la faim avec le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), Dongyu Qu, le président du FIDA, Alvaro Lario, ainsi qu’avec la directrice exécutive du Programme Alimentaire Mondial (PAM), Cindy McCain. Le ministre Franz Fayot a eu également l’occasion de participer au « Moment de l’ONU pour faire l’inventaire des systèmes alimentaires », soulignant le rôle central des transformations des systèmes alimentaires dans l’avancement global des objectifs de développement durable et relevant les engagements de la Coopération luxembourgeoise en la matière.

En septembre 2023 s’est également tenu le Sommet des objectifs de développement durable qui se réunit tous les quatre ans au niveau des Chefs d’État et de gouvernement. Organisé à mi-parcours de la mise en œuvre de l’Agenda 2030, le Sommet de 2023 était à la fois l’occasion de faire le point sur la mise en œuvre des ODD et d’entamer une nouvelle phase d’accélération vers leur réalisation. La Coopération luxembourgeoise était représentée par le ministre Franz Fayot, qui a participé à la séance d’ouverture du Sommet et a prononcé un discours lors du 3e dialogue des dirigeants, dédié au rôle de la science, de la technologie, de l’innovation et des données. Dans son intervention, il a plaidé pour l’introduction de nouveaux indicateurs pour mesurer la prospérité et la croissance en soulignant l’importance d’y inclure des objectifs sociaux, environnementaux et de bien-être subjectif.

En marge du Sommet des ODD, le ministre Franz Fayot s’est entretenu avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette entrevue était l’occasion d’annoncer une contribution financière supplémentaire de 1 million d’euros pour l’année 2023 et de signer un amendement à l’accord-cadre stratégique, permettant de prolonger sa mise en œuvre du 1er janvier 2024 au 31 décembre 2024, avec le même montant financier annuel et les mêmes répartitions financières (7,15 millions d’euros par an). L’amendement permet d’aligner le prochain accord de partenariat (2025-2028) avec l’OMS au 14ème Programme général de travail (2025-2028) de l’OMS, dont les priorités et les besoins d’investissements seront négociés en 2024 pour assurer un financement durable du budget de l’OMS. Dans le cadre du partenariat avec l’OMS, la Coopération luxembourgeoise a maintenu ses engagements auprès du Partenariat sur la couverture sanitaire universelle, ainsi que soutenu le programme spécial de l’OMS de lutte contre les maladies tropicales liées à la pauvreté (Tropical Disease Research), et l’Initiative mondiale pour l’éradication de la poliomyélite (IMEP) dont le mandat de co-présidence du groupe Polio Partners Group (PPG), assuré par l’Ambassadeur luxembourgeois à Genève, a pris fin en décembre 2023.

Suite à l’assermentation du nouveau gouvernement le 17 novembre 2023 et dans le cadre de sa première visite de travail à Genève en décembre 2023, le ministre Xavier Bettel a eu un échange de vues avec Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS. Lors de cette entrevue, le ministre a notamment évoqué l’importance qu’accorde le Luxembourg aux négociations portant sur l’Accord mondial en matière de prévention, préparation et de réponse aux pandémies, par le biais d’une participation européenne. Le ministre Xavier Bettel a également rencontré Winnie Byanyima, directrice exécutive du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/sida (ONUSIDA). Lors de leur entrevue, le ministre Xavier Bettel a réitéré le soutien continu du Luxembourg et a souligné le rôle prépondérant d’ONUSIDA dans la riposte au VIH/sida et la lutte contre la discrimination dans des contextes marqués de plus en plus par des mouvements anti-LGBTIQ, mettant les personnes appartenant aux populations clés particulièrement vulnérables au VIH de plus en plus à risque de se voir restreindre l’accès aux services de prévention, de dépistage et de soins.

En décembre 2023, la 4e et dernière session de la Consultation sur la 13e reconstitution des ressources du Fonds international de développement agricole (FIDA) s’est tenue à Paris avec l’objectif de reconstituer les ressources de base du FIDA pour soutenir plus de 100 millions de femmes, hommes, jeunes et personnes marginalisées en milieu rural. Soulignant la nécessité d’investir davantage dans la prospérité et la résilience rurales pour renforcer la sécurité alimentaire, le Luxembourg s’est engagé à apporter une contribution de 4,5 millions d’euros aux ressources de base du FIDA pour la période 2025-2027.

Au vu de l’importance réservée aux droits humains, la Coopération luxembourgeoise a alloué une contribution supplémentaire de 1 million d’euros aux Fonds de contribution volontaires des Nations unies pour la coopération technique dans le domaine des droits de l’homme. En outre, la Coopération luxembourgeoise a apporté un soutien financier de 400 000 euros au Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme (HCDH) dans les Territoires palestiniens occupés (TPO) ainsi qu’un appui de 300 000 euros aux activités en Afrique de l’Est, afin de soutenir la promotion et la protection des droits humains.

En terme de financement, la Coopération luxembourgeoise s’est engagée, en accord avec le pacte de financement des Nations unies de 2019, à réserver au moins un tiers de ses contributions financières aux ressources de base (non affectées) qui alimentent les budgets des organisations du système des Nations Unies. Cet engagement garantit la prévisibilité et flexibilité des ressources financières à disposition des organisations multilatérales, leur permettant de programmer les politiques d’aide au développement de manière plus efficiente et durable.

Le reste des contributions se divise en contributions thématiques et des contributions à des projets et programmes spécifiques, dits « multi-bi », pour la plus grande partie mis en œuvre dans des pays partenaires du Luxembourg.

En 2023, de nouveaux projets multi-bi ont été conclus avec l’OIT au Cabo Verde et au Rwanda, avec le PNUD en Ethiopie, avec le FNUAP au Bénin, Mali, Burkina Faso et en Mongolie, ainsi qu’avec l’UNICEF en Syrie, Jordanie et au Kosovo. De plus, la Coopération luxembourgeoise a décidé de soutenir des initiatives conjointes comme, par exemple, un programme mis en œuvre conjointement par ONU Femmes, le FNUAP et l’UNHCR au Brésil, et un programme mis en œuvre conjointement par le PNUD et ONU Habitat au Cabo Verde.

A la lumière de la destruction à échelle effarante causée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le service de la coopération multilatérale a également renforcé son engagement en faveur du redressement de l’Ukraine, par une série de nouveaux projets multi-bi, qui inclut un projet de réhabilitation agricole de la FAO, un projet de rattrapage scolaire de l’UNICEF ainsi qu’une contribution à l’Ukraine Recovery Fund.

La Coopération luxembourgeoise s’engage par ailleurs au sein des instances de gouvernance directrices des organisations multilatérales de développement, en siégeant entre autres au sein de leurs Conseils d’administration, comité de fonds thématiques ou bien dans les comités de pilotage des projets. La Coopération luxembourgeoise participe également aux efforts en cours visant à réformer le système de développement international.

Ainsi, les conséquences sanitaires, sociales et économiques de la pandémie de Covid-19 ont amené les acteurs multilatéraux à repenser le système de gouvernance de la santé mondiale, afin de mieux prendre en compte les interdépendances des enjeux de la santé mondiale avec les conséquences du changement climatique, de la situation des droits humains, et des crises économiques et humanitaires dans la formulation de leurs orientations stratégiques afin de renforcer les systèmes de santé et de les préparer aux futures crises sanitaires.

Dans ce cadre, le service multilatéral travaille notamment avec des organisations multilatérales qui ont pour mandat principal la santé mondiale, tels que l’OMS, l’ONUSIDA, Gavi, l’Alliance du Vaccin, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI).

Dans la continuité de son engagement de longue date contre les maladies endémiques, la Coopération luxembourgeoise siège pour la première fois au sein du Conseil d’administration du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, de juillet 2023 à juillet 2025. Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme est le premier fournisseur mondial de subventions en santé mondiale à 126 pays bénéficiaires, avec plus de 60,3 milliards de dollars américains décaissés entre 2002 et fin juin 2023 pour lutter contre ces trois maladies.

En outre, en 2023, le Luxembourg a fourni 123 840 doses de vaccin Pfizer via le mécanisme COVAX, dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Suite à l’annonce de l’OMS en mai 2023 que le virus du Covid-19 ne représentait plus une urgence de santé publique de portée internationale, le mécanisme COVAX a pris fin le 31 décembre 2023. Il aura fourni près de 2 milliards de doses de vaccins à 146 économies entre 2021 et 2023.

De plus, la Coopération luxembourgeoise a également participé pour la première fois à la « Conférence mondiale sur l’impact des vaccins » qui marquait la mi-parcours du cycle 2021-2025 de Gavi, l’Alliance du Vaccin, organisée à Madrid en juin 2023. Cette conférence a permis de rassembler près de 300 participants, dont des organisations internationales, les donateurs de Gavi, le secteur privé, les fondations privées et les pays bénéficiaires, afin de faire le point sur l’état de la vaccination mondiale des enfants dans les pays en voie de développement, notamment après la pandémie de la Covid-19. En effet, la pandémie de Covid-19 ayant privé des millions d’enfants de vaccins et retardant ainsi les progrès réalisés en termes de couverture vaccinale des enfants, exposant toute une génération à des maladies évitables grâce à la vaccination.

Etant donné que la couverture sanitaire universelle (CSU) constitue une priorité de la Coopération luxembourgeoise, une contribution de 300 000 euros a été allouée à la plateforme de la CSU2030 (UHC2030), qui a pour objectif de préparer le plaidoyer mondial pour promouvoir le renforcement des systèmes de santé, afin de la soutenir dans le cadre de l’adoption de la déclaration politique sur la couverture sanitaire universelle par l’Assemblée générale des Nations Unies en septembre 2023

Finalement une série de contributions supplémentaires aux budgets consacrés aux ressources de base de différentes entités onusiennes, dont l’UNICEF, le FNUAP, l’ONUSIDA, l’OMS, le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et paludisme au Joint SDG Fund, se sont ajoutées, en 2023, aux contributions prévues dans les cadres de partenariat stratégiques.