En navigant sur notre site internet, vous acceptez notre politique de confidentialité. En savoir plus.

skip_to_content

C’est dans cette optique qu’un rapprochement de la Coopération luxembourgeoise avec les acteurs du secteur privé continue d’être encouragé, tout particulièrement avec le but d’identifier des solutions innovantes et de les mettre au service des objectifs de développement durable dans les pays en développement. Toutes les initiatives dans ce cadre accordent une place centrale à la conduite responsable des entreprises en matière de droits humains et du respect des critères environnementaux, ainsi qu’au principe de l’aide non liée.

La Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a lancé en 2023 un nouveau projet global qui comprend trois instruments de co-financement, ciblant les entreprises à différents stades de maturité, qui proposent des solutions visant à accélérer l’atteinte des ODD. Le premier instrument, le LuxAid Challenge Fund, cible des jeunes entreprises innovantes et à fort impact, qui proposent une solution à un défi de développement spécifique identifié dans l’un des pays partenaires de la Coopération luxembourgeoise. Un premier appel de cet instrument a été lancé fin 2023 simultanément au Sénégal, Mali et Burkina Faso, visant des jeunes entreprises innovantes dans les domaines de la sécurité alimentaire et de la formation à distance.

Le deuxième instrument, le LuxAid Demonstration Fund, cible les entreprises de trois pays pilotes : le Sénégal, le Rwanda et le Kosovo. Cet instrument concerne des entreprises plus matures et se concentre sur la mise à l’échelle d’une solution innovante qui a été testée à plus petite échelle et dont l’impact a été prouvé. Une première sélection de trois entreprises a eu lieu en 2023 au Rwanda dans les domaines de la production de protéines alternatives, la restauration des terres et l’agroforesterie. Enfin, dans le cadre de la Business Partnership Facility, instrument qui existe déjà depuis 2016 et qui encourage les partenariats entre entreprises luxembourgeoises et entreprises dans les pays en développement, deux appels à projets ont été organisés en 2023 et huit projets ont été financés dans des domaines variés tels que les crédits carbones, la connectivité, la logistique pharmaceutique ou encore le développement de médias.

À noter que le devoir de diligence des entreprises joue un rôle central dans le cadre du financement de ces projets ; les résultats des interventions et l’octroi des fonds sont conditionnés à des engagements concrets en matière de respect des droits humains et de critères environnementaux. Dans ce cadre, les contacts se sont poursuivis en 2023 avec le point de contact national luxembourgeois pour les Principes directeurs de l’OCDE à l’intention des entreprises multinationales, qui a également soutenu LuxDev pour intégrer une approche ambitieuse en termes de devoir de diligence dans ces nouveaux instruments. De façon générale, la Direction de la coopération au développement et de l’action humanitaire a continué à suivre les travaux du groupe de travail « Entreprises et Droits humains », en charge de la mise en œuvre et du suivi du deuxième Plan d’action national Entreprises et Droits de l’Homme (PAN 2).

Par ailleurs, le Luxembourg a signé la Joint Declaration on Living Income and Living Wages le 1er juin 2023, ensemble avec les Pays-Bas, l’Allemagne et la Belgique. Cette déclaration propose un certain nombre d’actions concrètes telles qu’un dialogue entre pays consommateurs et pays producteurs en ce qui concerne les salaires et les revenus minimum adéquats, un appui à l’Organisation internationale du travail (OIT) afin d’élaborer des définitions et des indicateurs internationaux, et un soutien au dialogue social dans les pays en développement.

Au niveau multilatéral, la Coopération luxembourgeoise a continué à appuyer en 2023 le Cadre intégré renforcé (CIR), un programme multi-bailleurs dans le domaine de l’aide au commerce lié directement à l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Celui-ci vise à apporter un soutien spécifique aux pays les moins avancés devant leur permettre de jouer un rôle plus actif dans le système commercial multilatéral.